Manger, bouger, vivre… avec plaisir et sans culpabilité – Partie 1

Dans un monde qui valorise la performance et la productivité, on a vite fait de ranger le plaisir dans la catégorie des caprices. Ça devient un truc futile qu’on s’accorde quand il reste du temps


Résultat? On mange sans savourer, on bouge pour brûler des calories, on se repose avec culpabilité.

Pourtant, le plaisir est loin d’être accessoire : c’est un moteur ultra puissant pour adopter, et surtout maintenir, de saines habitudes de vie. Sans lui, les bonnes intentions s'essoufflent bien vite 💨


Dans cette série en 2 parties, on explore comment ramener le plaisir, le vrai, celui qui nourrit, au cœur de trois piliers essentiels de la santé : l’alimentation, le mouvement et le repos. 


De quel plaisir parle-t-on, au juste?

Quand on parle de plaisir, encore faut-il comprendre de quel type on parle.  


Il y a d’abord celui dicté par l’égo : nourri par la performance, la comparaison, le désir de plaire ou d’être valorisé.e. Ici, on est dans le contrôle (souvent sans s’en rendre compte) et ça se passe plus dans la tête qu’ailleurs.


Et puis, il y a le plaisir organique : celui qui est en totale harmonie avec nos besoins, qui nous procure une joie viscérale. Ici, pas de contrôle! On est dans la liberté et le lâcher-prise. Ce plaisir-là fait vibrer chacune de nos cellules… et nos cinq sens.

L’idée n’est surtout pas de tomber dans le noir ou blanc, ou de juger l’un comme bon et l’autre comme mauvais. Tout est une question de nuances et d’équilibre. Et pour vrai, ces deux types de plaisir procurent beaucoup de satisfaction (allo dopamine!), voire même des highs.


Mais une chose est claire : parce qu’il renforce le lien à soi et qu’il favorise le respect de ses besoins et limites, le plaisir organique est LA CLÉ pour maintenir de bonnes habitudes à long terme.


Le plaisir dans l’alimentation

Ambiance apaisante représentant le plaisir du repos et l’importance de ralentir

Ramener du plaisir dans l’alimentation, c’est d’abord sortir de la logique du contrôle et de la restriction. Autrement dit, arrêter de manger avec la tête uniquement. 

En fait, se priver de manger certains aliments ou s’imposer des règles rigides peut provoquer ce qui s’appelle l’effet what-the-hell! C’est le moment où tu craques pour un aliment « interdit » et te dis : « Bah, tant qu’à y être…» Résultat? Tu manges avec excès, puis tu culpabilises. Bref, rien de super ni pour le corps, ni pour l’esprit.

Ramener le plaisir dans l'alimentation, c’est donc :

👉 s’autoriser à manger les aliments qu’on aime, qu’ils soient ou non bourrés de sucre, de protéines ou de souvenirs d’enfance

👉 être 100% en paix avec ce droit inconditionnel


Une fois cette liberté alimentaire retrouvée, voici comment manger tous les aliments dont tu as envie, sans excès ni culpabilité :

1. Manger lentement

On ralentit, on mastique chaque bouchée et on savoure la nourriture. Petit truc : dépose tes ustensiles entre chaque bouchée.


2. Manger avec tous ses sens

Savourer veut aussi dire impliquer tous tes sens. Mets de la couleur dans ton assiette! Hume les parfums. Sens les différentes textures et saveurs.

 

3. Manger varié

La diversité apporte non seulement du fun dans l’assiette, mais tous les nutriments dont tu as besoin pour être en santé! Essaie de nouvelles recettes, mange des fruits et légumes de saison, choisis des restos exotiques.


4. Manger quand la faim se pointe, et s’arrêter lorsqu’elle a disparu

C’est peut-être le point le plus important… et le plus challenging. Il s’agit d’être vraiment connecté.e à son corps et de bien écouter ses signaux. Idéalement, on mange quand la faim commence à se faire sentir (avant d’être affamé.e). On s’arrête quand l’estomac est à environ 80% plein et que la prochaine bouchée n’est plus tellement satisfaisante.


5. Manger dans un environnement agréable

Le plaisir passe aussi par l’ambiance. Que tu sois seul.e ou en bonne compagnie, crée de petits rituels qui rendront tes repas mémorables : jolis napperons, bonne musique, lumière tamisée, chandelles allumées… parce que tu mérites un souper digne de ce nom, même un mardi soir! 

⚠️ Attention aux écrans : ils brouillent la connexion avec ton corps et te déconnectent de tes signaux de faim et de satiété…


Le plaisir dans le mouvement

personne qui marche dans la nature, soleil couchant

Le corps n’est pas fait pour rester immobile; il est fait pour bouger, pour s’exprimer, pour ressentir. 

   

Les enfants le savent instinctivement. Ils bougent parce que ça les amuse, parce que ça les libère. Pas pour brûler des calories ni pour se muscler les cuisses. Ils galopent, sautent, dansent naturellement, sans se poser de questions.


Mais bon, en vieillissant, le côté ludique du mouvement se transforme souvent en obligation, en « il faut que je m’entraîne ». Et contrairement aux enfants, nos vies d’adulte sont chargées de responsabilités et trouver du temps pour bouger peut devenir un vrai casse-tête. 


Voici quelques trucs qui t’aideront à trouver des activités qui te font du bien de l’intérieur et que tu pourras pratiquer sur une base régulière, sans pression ni culpabilité :

 

1. Bouger dans le confort

Rien de mieux pour abandonner que de pratiquer un sport dans l’inconfort ou la douleur. Alors, ne néglige rien : vêtements, chaussures, équipements, température, odeur ambiante… tout doit être agréable!


2. Bouger selon un horaire flexible

Qui a dit qu’un entraînement devait durer une heure? Pour que l’activité physique puisse entrer dans ton horaire, rien de mieux que de fractionner! Ça pourrait ressembler à 20 minutes de marche sur l’heure du midi et 10 minutes de marche en soirée, ou une séance de yoga express tous les matins combinée à un entraînement HIIT les midis. Adapte selon le temps que tu as… et hop, mission accomplie.


3. Bouger dans l’exploration

Teste différentes activités pour voir ce qui te plait vraiment (tes envies et besoins peuvent changer au fil du temps). Essaie les sports d’équipe, de groupe ou individuels. Essais des activités d’intérieur ou d’extérieur… structurées et non structurées… en ligne et en présentiel, avec ou sans musique… dans l’eau, dans les airs ou sur la terre (pas dans le feu, OK!), etc.

 

4. Bouger en se rappelant que tout compte

Faire du jardinage ou du raclage peut être un workout en soi. Prendre les escaliers plutôt que l'ascenseur, marcher son chien ou celui du voisin, jouer au ballon avec les enfants, passer la tondeuse, pelleter, faire le ménage, danser dans son salon… tout compte, ne l’oublie pas!


5. Bouger dans la diversité

Pas besoin d’être 100% dédié.e à un seul sport. La diversité dans le mouvement, c’est comme avec les aliments : plus on inclut de la variété, plus on en retire des bénéfices et plus ça devient satisfaisant! Donc vas-y avec un peu de tout, selon tes envies : cardio, muscu, étirements, mouvements libres.



Tu l’auras compris, le plaisir – particulièrement de type organique – est un puissant moteur. Quand il guide nos choix alimentaires ou nos mouvements, il transforme notre rapport au corps et fait vibrer chaque cellule qui le compose.

Mais ce n’est pas tout.

Pour vraiment vivre en cohérence avec soi, il faut aussi réapprendre à ralentir, à se déposer.



Dans la 2eme partie, on parlera donc de plaisir et de repos, mais aussi de pleine conscience et de comment développer une écoute fine du corps.

👉 Lire la partie 2




Elyse Dubois

Rédactrice web en santé & mieux-être 

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